Le musée d’art moderne André Malraux est un musée du Havre, en France, qui abrite l’une des plus importantes collections de peintures impressionnistes du pays. Il a été conçu par Atelier LWD, un atelier d’architecture dirigé par Guy Lagneau, Michel Weill et Jean Dimitrijevic. Il porte le nom d’André Malraux, ministre de la Culture lors de l’ouverture du musée en 1961.
Une architecture moderne En 1961, sous la direction de Jean Prouvé, étudiants d’Auguste Perret; Guy Lagneau, Michel Weil, Jean Dimitrijevic et Raymond Audigier ont construit le musée Malraux. Il est immédiatement considéré comme un bâtiment moderne et innovant. Son pro fi l de verre et d’acier s’élève comme une tête de fiuure au-dessus de la mer voisine. L’estuaire de la Seine et la lumière si précieuse pour les peintres convergent pour faire un arrière-plan scénique de la fabuleuse collection impressionniste du Musée. En raison de sa grande façade en verre, l’attention du visiteur est naturellement et subtilement tirée des œuvres d’art au paysage et du paysage aux œuvres d’art.
La première collection impressionniste de France après Paris. Boudin, Monet, Renoir, Degas, Sisley, Pissarro, Dufy … dans leur propre lumière. La collection historique comprend des œuvres d’art du 16ème siècle au début du 19ème siècle. La plupart des principales écoles de peinture sont représentées à travers les œuvres de Simon Vouet, de Ribera, de Ter Brugghen, de Janssens, de Dughet, d’Hubert Robert, etc. Elle s’est progressivement enrichie des œuvres d’art du XIXe siècle (Courbet, Pissarro, Monet … ) et XXe siècle (Villon, Léger, Dubuffet …). Ces œuvres sont exposées en alternance.
Fondé en 1845 et dirigé par le peintre Adolphe-Hippolyte Couveley, le musée des Beaux-Arts du Havre est complètement détruit par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Les 1 500 peintures évacuées vers un lieu sûr sont épargnées, mais la plupart des sculptures laissées disparaissent. Ce sera le premier musée reconstruit après la guerre.
Dès 1951, la municipalité du Havre décide de construire un nouveau bâtiment. Ce projet débute en 1952, grâce aux efforts conjugués de Georges Salles, directeur des musées de France, et de Reynold Arnould, artiste du Havre nommé conservateur des musées de la ville. Les deux hommes, qui mènent une réflexion fondamentale sur la fonction du musée, souhaitent rompre avec le modèle traditionnel, afin de créer une émulation artistique constante. Le musée doit pouvoir organiser des conférences, projections cinématographiques, concerts, d’où la nécessité de multiplier les espaces, selon de nouveaux principes de pluridisciplinarité et de flexibilité, qui inspireront notamment le Centre Pompidou: lieux d’exposition, ateliers, Réserves, cafétéria, bibliothèque, discothèque, bibliothèque … Le musée a pour but d’attirer l’intérêt de tout le public et de contribuer à l’éducation artistique, avant même qu’il ne soit envisagé d’y ajouter la fonction de Maison de la culture.
L’œuvre, confiée à Guy Lagneau, architecte dissident de l’atelier de reconstruction d’Auguste Perret, et ses associés, Raymond Audigier, Michel Weill et Jean Dimitrijevic, débute en 1958. Jean Prouvé collabore à la construction et réalise notamment la grande porte donnant sur la la mer, le Signal, une sculpture monumentale d’Henri-Georges Adam, et le musée fut inauguré le 24 juin 1961 par André Malraux.
Pour remédier à la détérioration aggravée par l’air marin, la municipalité décide en 1993 de réhabiliter le musée. Les architectes Emmanuelle et Laurent Beaudouin, lauréats du concours, ont restructuré le bâtiment entre 1995 et 1999, tout en améliorant ses qualités architecturales et paysagères. A la fin des travaux, le musée prend le nom de Musée Malraux, auquel sera ajouté le terme d’art moderne en 2011, à l’occasion de son cinquantenaire.
En effet, déjà bénéficiaire en 1936 du don de Charles-Auguste Marande, membre du Cercle d’Art Moderne du Havre, comprenant 89 œuvres fawn et impressionnistes, 63 peintures, puis en 1963 de l’héritage de la veuve de Raoul Dufy de 70 œuvres du peintre, dont 30 peintures, le musée décide d’affirmer sa vocation pour cette période en vue d’une meilleure visibilité de sa collection, suite à une nouvelle donation de 206 œuvres, dont 71 peintures supplémentaires.
En 2004, Hélène Senn-Foulds, la petite-fille du collectionneur haïtien Olivier Senn, également membre du Cercle de l’Art moderne, a fait une donation exceptionnelle au musée des peintures de maîtres tels que Eugène Delacroix (Paysage à Champrosay) ou Gustave Courbet, mais surtout impressionnistes, postimpressionnistes et fauves, avec Pierre-Auguste Renoir (Portrait de Nini Lopez), Monet, Henri-Edmond Cross (Plage de la Vignette), Edgar Degas, Camille Pissarro, Armand Guillaumin, Henri Matisse, Albert Marquet, etc., en plus du patrimoine culturel de la municipalité.