Ecole de Lyon

L’École de Lyon (Français: École de Lyon) est un terme pour un groupe d’artistes français qui se sont réunis autour de Paul Chenavard. Apparu dans les années 1810, ce style incluait à ses débuts en plus du genre troubadour, les peintres floraux, proches des concepteurs de motifs pour la production de pièces en soie et des paysagistes. Au salon de 1819, où l’école lyonnaise a été identifiée pour la première fois, elle était décrite comme ayant « un style soigné, avec un savoir-faire fin et brillant ».

Elle a été fondée par Pierre Revoil, l’un des représentants du style Troubadour. Il comprenait Victor Orsel, Louis Janmot et Hippolyte Flandrin, et fut surnommé « la prison de la peinture » par Charles Baudelaire. Reconnue au Salon de 1819, l’école est consacrée le 16 février 1851 par la création de la galerie des peintres lyonnais (galerie des Artistes lyonnais) au Musée des Beaux-Arts de Lyon.

L’école lyonnaise se démarque dans les années 1830 par un mouvement inspiré des courants mystiques et illuministes lyonnais. Ce groupe représenté par Victor Orsel, Louis Janmot ou Hippolyte Flandrin est décrit par Charles Baudelaire comme « la prison de la peinture, – l’endroit dans le monde connu où l’infiniment petit est le mieux travaillé ». Ce courant pictural proche des préraphaélites britanniques s’inspire principalement de thèmes philosophiques, moraux et religieux. Cette tendance, qui a vécu pendant une partie du siècle, s’est terminée avec Puvis de Chavannes.

Entre 1890 et 1909, une jeune génération d’artistes d’inspirations diverses s’associera à L’École de Lyon (ou École lyonnaise) exposant au Salon de Lyon (Salon de la Société Lyonnaise des Beaux-Arts): des artistes comme Joanny Arlin , Philippe Audras, Jean Bardon, Alexandre Baudin, André Baudin, Camille Bouvagne, Marguerite Brun, Jean-Louis Chorel, Anna Dugoin, Marie Saubiez-Euler, Pierre Euler, Étienne Victor Exbrayat, Horace Antoine Fonville, Marie Giron, Georges Glaise, Gustave Karcher, Marthe Koch, Théodore Lévigne, Jules Medard, Hugues Méray, Alphonse Muscat, Henry Oberkampff, Edouard Paupin, Victor-Philippe Flipsen (Philipsen), Louis Piot, Henri Ray, Henri Raynaud, Ernest Roman, Jean Seignemartin, Glaudius Seignol, Gabriel Trévoux et Louis Vollen.

Définition
Pierre Vaisse insiste sur le fait que l’école de peinture de Lyon n’a pas ses propres caractéristiques, et que son existence même est davantage due à la volonté des élus lyonnais de mettre en avant une supposée spécificité locale qu’à l’existence d’un réel structuré et mouvement artistique reconnaissable. Il explique que les artistes lyonnais de chaque époque ont suivi les courants qui traversent le tableau et que les variations possibles avec ces dernières découlent avant tout des styles propres à chaque artiste. Il souligne le manque de continuité dans la production picturale de Lyon tout au long du siècle, qui pourrait être la pierre de touche d’une telle école.

Histoire
L’école lyonnaise de peinture est reconnue au Salon de Paris de 1819.

L’école des Beaux-Arts de Lyon
L’école lyonnaise de peinture est née autour de l’école impériale des beaux-arts de l’école de dessin de fleurs édifiée à l’époque révolutionnaire. Cette école, fondée en 1807 en même temps que le Musée des Beaux-Arts et installée avec lui au palais Saint-Pierre, a pour premier directeur François Artaud. Ses premiers professeurs sont Joseph Chinard, Pierre Revoil, Alexis Grognard, Jacques Barraband, Pascal Gay et Antoine Leclerc. Romantiques, ils ont une haute idée de l’Art qui est pour eux un sacerdoce qui doit former le goût des nations.

Les débuts
A ses débuts, ce style incluait, en plus du style Troubadour, des peintres floraux de tradition hollandaise, proches des concepteurs de motifs pour la production de pièces en soie et des paysagistes. Antoine Berjon, l’un des premiers représentants de cette école émergente, s’est formé au dessin pour la peinture sur soie et s’est progressivement tourné vers la peinture sur chevalet. Il enseigne ses connaissances de la décoration florale à de nombreux étudiants, donnant un pli durable à la peinture lyonnaise du XIXe siècle.

Les fondateurs du style troubadour au sein de l’école de peinture de Lyon sont Pierre Revoil et Fleury Richard. Formés par Alexis Grognard et soutenus dans leur vision de la peinture par Jean-Jacques de Boissieu et Antoine Berjon, ils se perfectionneront dans l’atelier de Jacques-Louis David, où ils mettront en œuvre la précision et la clarté de l’écriture dans laquelle ils ont été enseignés. Lyon. Le centre de leurs préoccupations est le Moyen Âge, avec un grand souci d’exactitude historique, qu’ils transcrivent le plus souvent sur des tableaux de petits formats, avec des personnages un peu figés et une douce lumière. Ils n’ont pas beaucoup de succès à Lyon et envoient leurs toiles à Paris. Les quelques peintres qui les suivent sur leur chemin sont Claude Jacquard et Anthelme Trimolet. Ce mouvement, qui ne durera pas, prépare la préraphaélite.

Dans la ville du Rhône, la peinture de genre est beaucoup plus appréciée. Elle est représentée par Jean-Michel Grobon, Jean-François Bellay, Antoine Duclaux et Alexandre Dubuisson. Partageant le souci du détail avec l’école Troubadour, ce mouvement s’intéresse aux scènes de la vie paysanne et artisanale, et aux paysages. Grobon, considéré comme l’un des fondateurs de l’école lyonnaise de peinture prépare le plein airisme local.

La prospérité
L’école lyonnaise se démarque dans les années 1830 par un mouvement inspiré des courants mystiques et illuministes lyonnais. On retrouve ainsi des thèmes proches de la franc-maçonnerie. Ce groupe est représenté par deux générations de peintres; d’abord par Victor Orsel, puis par les Lyonnais de l’atelier d’Ingres, notamment les frères Flandrin, notamment Hippolyte Flandrin, mais aussi Louis Lamothe, Auguste Chavard, Jean-François Montessuy ou Pierre-Etienne Perlet, et Michel Dumas. Proche des préraphaélites britanniques, ils s’inspirent principalement de thèmes philosophiques, moraux et religieux, puisant dans le mouvement nazaréen (notamment pour Orsel). Ils ont une grande activité dans le domaine de la peinture religieuse, de la décoration des églises. On peut ainsi citer l’œuvre d’Orsel à Notre-Dame de-Lorette, celle de Flandrin, accompagnée de compagnons de l’atelier d’Ingres, à l’église Saint-Séverin, à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, à Paris ou l’église Saint-Martin d’Ainay à Lyon Cette tendance se poursuit avec Louis Janmot.

Ce courant s’achève dans le troisième quart du XIXe siècle avec Puvis et des pré-impressionnistes comme Joseph Guichard, François-Auguste Ravier, François Vernay.

Représentants principaux
Peinture d’histoire: Pierre Révoil (1776-1842), Fleury François Richard (1777-1852), Claudius Jacquand (1803-1878)
Peinture florale: Antoine Berjon (1754-1843), Déchazelle, Augustin Thierriat (1789-1870), Simon Saint-Jean (1808-1860), Adolphe-Louis Dégrange, dit Castex-Dégrange (1840-1918), Marthe Elisabeth Barbaud – Koch (1862 – après 1928)
Peinture de genre: Claude Bonnefond (1796-1860), Michel-Philibert Genod (1795-1862)
Peinture religieuse: Victor Orsel (1795-1850), Louis Janmot (1814-1892), Jean-François Bellay (1789-1858), Jean Scohy (1824-1897)
Décor religieux: Hippolyte Flandrin (1809-1864), Paul Chenavard (1807-1895), Jean-Baptiste Frénet (1814-1889)
Romantisme: Joseph Guichard (1806-1880), Jean Seignemartin (1848-1875), Joseph Alfred Bellet du Poisat (1823-1883)
Symbolisme: Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898), Alexandre Séon (1855-1917)
Paysage: Hector Allemand (1809-1886), Adolphe Appian (1818-1898), Louis-Hilaire Carrand (1821-1899), François-Auguste Ravier (1814-1895), Nicolas Victor Fonville (1805-1856)